Fête de la mi-été

Bonjour,

Cet été aura été des plus particulier. Je suis profondément heureuse de vous rencontrer au quotidien à l’épicerie, de vous faire découvrir les produits que le Valais a à offrir. Nous nous sommes régalés de sérac, de fraises, d’abricots et les semaines à venir nous promettent fromages d’alpage, pruneaux, et bien d’autres bonnes choses. Vous avez su comprendre les annulations de marchés artisanaux et vous adapter aux aléas et règlements pour contrer le COVID. Cela a été intense mais agréable de travailler avec et pour vous. La saison se calme peu à peu, et je souhaite une bonne reprise à toutes celles et tous ceux qui retournent au travail ou sur les bancs d’école. Un grand merci à Loanne, qui a passé l’été avec moi et qui a vite appris son travail, du haut de ses 14 ans. Elle a été un rayon de soleil dans le magasin, pour vous comme pour moi ! Son aide a été précieuse et je me joins à elle pour vous remercier pour les charmantes attentions que vous lui avez témoignées.

Nous approchons de la traditionnelle fête de la mi-été, si importante aux yeux des Evolénards et Evolénardes, habituellement ponctuée du cortège illustrant les activités traditionnelles parfois disparues, mais aussi celles du présent. Le port du costume, les travaux de la paysannerie ou encore la joie de la fête sont ancrés dans l’ADN et le quotidien de la commune. Et si parfois, je redoute que tout cela ne survive qu’à des fins touristiques, cette année, je vois les choses différemment. Il n’y aura pas de défilé, il n’y aura pas de gradins, il n’y aura pas d’horaires. Mais je suis persuadée qu’il y aura des Evolénards et des Evolénardes, heureux de partager leur rendez-vous annuel, sans organisation, sécurité ni vente d’insignes à cinq francs.

Les régions de montagne vivent principalement de l’économie du tourisme, mais vivent aussi des points communs de celles et ceux qui l’habitent, comme dans le Val d’Hérens: des terres sauvages ou domptées, de belles bâtisses ou en ruines, un dialecte et toutes les autres langues qui s’y et s’en mêlent, et surtout de ses amitiés et inimitiés corrélées. L’attractivité est certainement le nœud du tourisme, mais pour pouvoir soigner l’accueil, nous nous devons de respecter notre esprit de communauté, nos moments de convivialité, nos espaces de partage, sans vouloir à tout prix être attrayants. Soyons juste nous-mêmes. Nul besoin de nous figer dans un passé fantasmé, continuons d’exister et de faire vivre l’esprit de nos villages, avec leurs contradictions, leurs traditions bien sûr et leur modernité. L’identité de nos villages bat dans le cœur de leurs habitants et habitantes. Restons nous-mêmes !

Evolène, je t’aime… et je te déteste parfois. Je te souhaite d’être toujours un lieu d’accueil et d’ouverture, mais de rester et de continuer à devenir Evolène, pour celles et ceux qui font de toi Evolène.

Et finalement, tout ce laïus pour vous dire que l’épicerie sera ouverte samedi 15 août, aux horaires habituels et que je me ferai une joie de vous y accueillir, comme chaque jour.

Excellente journée,

Votre épicière, Marlène

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