V’là le bon vent, c’est le printemps

Bonjour à toutes et tous,

C’est très émue et un peu fatiguée, tout de même, que je vous écris cette chronique. Cela se ressentira peut-être au travers d’un style un peu plus brouillon qu’à l’accoutumée. Cette semaine commence sous un joli manteau neigeux (avec un degré élevé de risque d’avalanche) et avec cette astreinte de modifier les affichages de la marche du temps de nos voitures, nos fours, nos montres non-connectées et nos rythmes internes… L’heure d’été n’en a que faire des flocons !

Souviens-toi que l’existence d’un homme sur terre n’est que du vent

CHRONIQUE D’ÉPICIÈRE

Je me suis intéressée, ce matin au réveil, à la signification exacte du terme chronique, pour être certaine de ne pas vous duper quant au rapport énoncé – contenu de mes petits récits d’épicière. Cela faisait longtemps que je n’avais plus ouvert de dictionnaire physique, hormis pour quelque partie de scrabble avec mon chat (un tricheur invétéré, qui abuse du W compte 10 quand il miaule). Et donc, même si vous ne l’ignorez certainement pas, la chronique littéraire est un recueil de faits historiques, rapportés dans l’ordre de leur succession; journalistiquement, il s’agit simplement d’un article traitant régulièrement d’un thème d’actualité. Ma chronique d’épicière est un mélange des deux, dirons-nous. Elle parle régulièrement de la vie de tous les jours dans une épicerie, dans un village, dans l’existence, entre marche réelle du monde et fiction du quotidien un lundi après l’autre. Un sacré exercice hebdomadaire, quoi qu’il en soit ! Aujourd’hui, je vous rapporte le récit de mes impressions de ces deux derniers jours.

Depuis les débuts de mon activité d’épicière, il me tenait à cœur d’emporter avec moi le bagage glané sur les chemins artistiques que j’ai toujours fréquentés et aimés. C’est ainsi que sont nées Les Lucioles, ces rendez-vous lumineux à La Sage, à l’occasion des solstices et des équinoxes.

Ce week-end, nous avons vécu une nouvelle rencontre lumineuse autour des Lucioles, empreinte d’une magnifique intensité, à la Chapelle de La Sage. La lecture du Laboureur de Bohême, par la Cie Heureuse, fût un ravissement pour l’esprit et le cœur. Si je regrette nombre de désistements de dernière minute pour les représentations du dimanche, la qualité de présence de la comédienne, Olivia Seigne, du comédien, Vincent Fontannaz, du violoniste, Xavier Moillen, du metteur en lecture, Julien Barroche, et du public, était telle que je ne suis que joie et reconnaissance. Organiser trois lectures d’une joute verbale sur le thème de la mort, au sommet d’une Colline à 1700 mètres d’altitude, par une température ambiante frisant les 0°C, est un défi que j’ai adoré relever. Néanmoins, à mes propositions répondent toujours de magnifiques preuves de confiance et d’intérêt. Vous êtes venues et venus, vous avez ressenti les émotions, la profondeur, la gravité et la beauté de ce moment suspendu. Les Lucioles ont, je crois, encore de beaux jours devant elles…

Je voulais remercier la Paroisse d’Evolène, pour la confiance qu’elle nous accorde, en mettant ses chapelles ou son rectorat à disposition pour nos rencontres. Je suis également reconnaissante aux employés d’ERT et de la commune, qui prêtèrent main forte pour porter bancs, chaises, bouteilles d’eau et de vin et autres couvertures pour que notre confort soit le meilleur. Merci aux amies et amis qui m’ont offert leur aide, qui ont aussi spontanément proposé de cuisiner l’une ou l’autre douceur pour accompagner le moment de convivialité qui a clos chacune des représentations. Merci aux commerçant-e-s de sur les Rocs, qui nous ont accueillis avec chaleur et amitié, pour nos repas et moments de pause.

Je n’ai pas pu contenir mes larmes, à la fin de chacune des lectures. Pourtant, je le connaissais parfaitement, ce texte, et sa fin n’était certainement pas une surprise… Mais c’était justement le nœud même de ce rendez-vous de l’Équinoxe de printemps: il était bel et bien question de l’issue de toute chose, avec tout ce que cela comporte de bouleversant pour un cœur qui aime ou qui a aimé. L’hiver n’a pas réellement dit son dernier mot, puisque depuis dimanche il recouvre de neige le magnifique champ de crocus qui tapisse la colline Saint Christophe. Néanmoins, il y aura renaissance ! Il y aura une suite, heureuse ou non, sous cette forme ou sous une autre, mais la vie continue. Elle n’a de cesse de se réinventer. Et si l’existence de l’homme n’est que du vent, et que son destin le promet à sa propre mort, ce vent-là est aussi porteur de bonheur, de convivialité, de partage, de chaleur humaine, d’authenticité et de sincérité, le temps d’un passage… à La Sage. Merci infiniment à toutes celles et ceux qui ont participé à cette très belle édition des Lucioles ! Ça sent vraiment le printemps, dans nos fors intérieurs.

Quelques exemplaires du livre Le Laboureur de Bohême seront disponibles à l’épicerie dès mercredi (15.- l’exemplaire).

Rendez-vous en juin, pour le solstice d’été, en musique.

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D’un paradis à l’autre

PERLES DU QUOTIDIEN

La vie à Evolène

QUOI DE NEUF DANS LA MONTAGNE

VACANCES DE PRINTEMPS

Je vous avertis d’ores et déjà que l’Épicerie sera fermée pour les vacances de printemps du mardi 25 avril au mardi 16 mai 2023. Il n’y aura pas de petite chronique du lundi pendant cette période-là. Si vous voulez déjà noter les dates de la fermeture d’automne, cette information est indiquée en pied de page, avec l’horaire des jours fériés.

Les bureaux de l’administration communale sont fermés du jeudi 6 avril à 11h45 au mardi 11 avril à 09h00.

La déchetterie est fermée toute la journée le samedi de Pâques 8 avril 2023 .

INFORMATIONS COMMUNALES

En vue de la prochaine votation communale concernant le projet de construction ‘’Santé et Petite Enfance’’ , la commune d’Evolène vous invite cordialement à assister à sa deuxième séance d’information publique, ouverte à toutes les personnes intéressées, le vendredi 31 mars à 20h au Centre scolaire d’Evolène. La votation communale aura lieu le 23 avril 2023.

Je vous souhaite une jolie semaine, et vous remercie pour votre indulgence quant à cette chronique encore toute embuée par l’intensité du week-end.

Votre épicière, Marlène